Courir à sa ruine: rebrousser chemin; un chemin tracé par des mots. Excaver mots, pas, gestes jusqu’à remonter à une cosmogonie personnelle où il y a deux artistes, standing up, qui persévèrent dans l’absurd. Et là voilà le gros défi de l’archéologie: ne tuer pas la trace. Comment activer son potentiel dynamique, la relation réciproque entre passé, présent et futur? Observer la matière, suspendre décisions et jugements, accueillir incertitudes et fluctuation des pensées, suivre des pistes basées sur des simples intuitions. Incorporer ce qui reste, peupler le ciel d’hier avec les nouvelles étoiles, les nouvelles orientations, les nouvelles références, les nouvelles questions et...Oops! Trébuchement! Quand on lève les yeux trop longtemps; n’oublions pas de l'auto ironie, please. Revenons à cette pièce: dans quels univers et dans quels paysages irons se rencontrer sans chevauchement le corps et la parole efficace?
BIOGRAPHIE
Simona Rossi est une danseuse qui prend souvent des promenades dans d’autres terroirs. C’est comme ça que sa danse l’a amenée à s’approprier des bios de ses homonymes, à travailler comme guide dans les studios de Cinecittà à Rome, à réfléchir à un atelier pour que les spectateurs puissent penser le cinéma par le corps et vice versa. Elle a étudié cinéma à l’université de Rome, film-making dans le village natal de Vincenzo Leone (père du plus connu Sergio et cinéaste lui aussi) et puis danse au Laban Centre à Londres. Sur scène elle a dansé pour Kinkaleri, Barokthegreat, Ambra Senatore, Loïc Touzé et elle suit le travail de Yasmine Hugonnet. Elle a une sérieuse difficulté à gérer le temps quotidien et c’est peut être pour ça que le quotidien déborde dans son travail, sous forme de questions métaphysiques qui lui empêchent de garder les espaces bien rangés.